mercredi, novembre 30, 2005

La dernière semaine

C’est une fatigue, une lourdeur, et des nuits en boucle sur une vie rêvée chez soi. Car, maintenant, partir et voir tout ses visages, tout ses paysages, ne m'aide qu'à comprendre ce qui est laissé en arrière. C'est qu’une pente, je l’espère chaque soir avant de m’endormir.

Car ici, à chaque pas, les mêmes questions sans fin, d’ou-je viens, comment je m’appelles, ou je vais, tout oublié au tournant de la prochaine rue. Ces faux sourires et signes de la main pour te pêcher quelques Ruppis. C'est que la vie parfois comme une relation marchande épuise et étourdit rapidement... Mais les enfants qui ne savent que dire bonjour et rire me fait garder les bras ouverts.

Et comment oublier ce trajet de bus de quinze heures? Dans la nuit j'ai vu ma mort cent fois, dans des faces à faces évités au centimètre près.



Christophe est une rencontre de chance sur les marches d’un escalier a Kuala Lumpur. Dans ma tête, je l’appelle “grand-frère” et comprends au fil des jours que nous nous ressemblons tant. Mais nous vivons ensemble, tant dans des discussions sur tout, que dans un silence et l’accord de nos deux solitudes. Comme une constellation, je pense.


vendredi, novembre 18, 2005

A un ami

Petit, tu m'avais deja dit que tu pensais aller dans l'armee, ou faire architecte. A cette periode, je n'en savais rien non plus. A l'ecole, je crois qu'on n'etait certain que des choses qu'on detestait. Mais toi, tu connaissais les capitales du monde entier, tout les 51 Etats aussi. Et le nom des grands grattes-ciel de New York, sans y etre alle. Tu savais surement le nombre d'etages des plus hautes tours du monde. Et j'y pense, dans la cour a l'heure du midi, c'tait probablement toi qui sautait le plus haut. C'est certain, ca devait etre l'epoque de nos grandes aspirations...

Sam, cette image, je l'ai pris en pensant a toi... je te la dedi-casse.

ky



Les tours Petronas a Kuala Lumpur, 1483 pieds et 88 etages.

dimanche, novembre 13, 2005

je me souviens


"Etre a Tokyo" ou plutot "Etre dans Tokyo". Car on y est enroule comme dans le creux d'une vague qui ne se brisera pas. Sans peur, qu'avec desinvolture et legerete. Ce qui demeure certain, c'est la foi en une direction, un flot qui resonne en celui d'une langue deliee et douce. Toutes les scenes, tout les coins de rues semble orchestrees, reglees au minutage precis. Ce qui ressemble d'abord au chaos apparait ensuite comme necessite, une fleur qu'on cesse de douter.





J'ai rapidement l'envie d'avoir comme tous des souliers brillants et un habit soyeux, une malette dans laquelle je ne sais encore trop quoi cacher. J'aimerais parfois tant avoir un parcours inebranlable, entre une station et une autre, mais le mien. Une intimite avec le wagon de 7h35, une raison d'etre aussi.


vendredi, novembre 11, 2005

... a Singapore





De Macau ...


Un petit apres-midi, une petite amie dans l'autobus.



J'ai cherche longtemps entre les angles aigues et les dedales desertes le fort de Sau Paulo. Tournant sans cesse autour des ruelles obliques, je me croyais dans un reve mauvais, enfin dans un Portugal chasse de ses habitants. Avec la chaleur accablante, un sac de 12.4 kg, j'ai enfin abandonne, epuise. C'etait comme une course qu'on perd, mais je reprend mon souffle en souriant seul sous un arbre. Mon avion m'attend... bye bye Macau.

mardi, novembre 01, 2005

avant de partir

C etait une nuit difficile, une lutte epique contre un moustique dans le noir. mais tout a coup je me reveille de ce sommeil fragile. un petit tremblement de terre. les murs en bois dansent. jai gagne mon pari.