mardi, décembre 27, 2005

photos de famille

Saigon, entre le 22 et 26 Decembre 2005






dimanche, décembre 25, 2005

William Brown, spécialiste de l'amour et du bonheur

vive la symetrie !

voici une etude pour prouver la futilite de notre espece.

mais c'est une confirmation, les gens aux corps asymetriques ne sont pas tres cool.

samedi, décembre 24, 2005

Noel





mercredi, décembre 21, 2005

Les temples d'Angkor

C'était à une époque le centre de l'Univers.


mercredi, décembre 14, 2005

Quitter Bali


Tirtagganga, c'est un village de mille rizieres et d'une eau qu'on entends courir partout, "l'eau du Gange"... Au centre trone le grand bain construit par un ancien roi. Differents bassins d'eau, une grande fontaine, des animaux crachant l'eau dans tout les sens, comme un reflet des paysages des rizieres autour...

Ce matin-la, nous ne reussissons pas a nous reveiller tot, comme tout les autres matins. Mais c'est vrai qu'ici, la paix y flotte toute la journee de toute facon. Je regrette tant de ne pas m'y etre installe, de toujours croire qu'il y a mieux derriere la colline, au prochain village. Mais j'avais aussi peur de rester, de contempler la beaute des terrasses de riz et ne jamais comprendre que le riz y poussait dans la sueur.

Les enfants parlent mieux ma langue que moi la leur. Mais je reviendrai pour m'y baigner dans vingt ans, et j'aurai toujours 21 ans. Et vous, aurez-vous grandi?


Un avion m'attends dans quelques heures pour me porter ailleurs encore... J'ai envie de chialer comme R. Wainwright:


"Men reading fashion magazines
Oh what a world we live in
Why am I always on a plane, or a fast train,
Oh what a world my parents gave me,
always, alwayyyyyyyyyyys travelling,
but not in love."


J'apprends une petite piece sur un xylophone en bambou, mais j'en connais deja l'air. Mon professeur insiste : "c'est une chanson balinaise"... Plus tard, je realise que cette melodie, je l'avais apprise a l'ecole primaire.


Ce n'est qu'un au revoir

mercredi, décembre 07, 2005

L'éternité, c'est long. Surtout vers la fin.

L'ekonomik s'arrête à tout les villages, criant avec une ironie peut-être, le nom de la destination finale, le bout d'un parcours qu'on espère et espère pendant plus de douze heures. Et à chaque arrêt, le même marché se monte, les mêmes guitaristes qui y sautent le temps d'une ballade et d'un discours trop de fois répétés. Les mêmes marchants de riz, d'eau, de crayons, de fausses montres dorées. Java me sera resté marqué au fer des autobus et des interminables attentes, soûl du paysage comme d'une vieille pellicule défilante.

Puis, en un moment brusque, l'espace se comprime, et le fourgon se remplit sans perdre un seul centimètre, de gens comme de volaille criante doublement en cage. Je suis presque heureux d'avoir un bout de siège alors que les inconnus s'offrent une épaule pour mieux dormir. Les fissures en haut des vitres sont trop petites, je me dis, l'air trop rare et j'ai peur de tomber. Nous sommes un énorme projectile, une boîte en acier rugissante dont la paradoxe demeure cette risible urgence qui dure des éternités...Nous sommes le temps. Nous sommes des années-lumières qui ne verront pas le jour. Dans la pluie, dans la boue, dans l'inconnu, je sens toute la misère de cette route dans la nuit sur ma peau. Alors, je ferme les yeux sous la fumée des kreteks et l'odeur tatouée de la sueur et de l'essence brûlée.

...

Dans un terminal au milieu de la nuit, je me plaint de "l'enfer" à un jeune homme du pays. Il devait croire que j'étais lâche, puis me répond: "c'est simplement car tu veux tout voir."

Et c'est vrai, je supporterai tout pour le bout du chemin.